dimanche 28 avril 2013

21 avril 2013. Réunion autour de la SCIC de Féjus-Saint-Raphaël.






21 avril 2013. Réunion autour de la SCIC de Féjus-Saint-Raphaël.

Des citoyens de Fréjus-Saint-Raphaël expérimentent une nouvelle forme de mutualisation des productions à l'aide d'une SCIC.
Les participant se réunissent un lundi soir par mois autour de Joëlle Taillefer afin d'organiser une SCIC. Une société coopérative d'intérêt collectif.
L'objectif, unir les forces de production afin de procurer un revenu collectif afin d'octroyer à chaque membre un revenu de base au prorata du revenu global.
Une façon d'assurer à chacun la valorisation de ses activités en même temps qu'un revenu de base solide et régulier.
L'opération est originale et unique en France. En effet, si l'idée d'un revenu inconditionnel d'existence octroyé à chaque individu au nom de son droit à l'Existence par l'Etat se propage, cette réforme tarde à 'annoncer et nécessite d'autres réformes trop profondes pour que l'on puisse tir tout de suite.
Au niveau local et au niveau citoyen on peut déjà agir afin d'organiser nos économies afin que ces dernière mettent en valeur d'autres notions que le profit pur. Ces notions là sont : la solidarité, le partage et la coopération-mutualisation.
Ainsi, l'ensemble des producteurs de biens et services produisent un bénéfice dans le cadre de leurs activités. Ces activités sont réalisées au nom de structures privée car il ne s'agit pas ici de reproduire les erreurs du collectivisme.
Souvent et c'est le cas pour l'instant elles peuvent être des activités annexes ou secondaires pour les agents. Qui n'a pas monté sa propre autoentreprise en même temps que son travail rémunéré ?
Le bénéfice réalisé est mis en commun et redistribué à chacun en parts égales.
L'avantage de chacun est de bénéficier de l'appui des autres ainsi que d'une structure associative toujours présente à la gestion souple.



Schéma du fonctionnement de la SCIC en fonction des personnes présentes.

-Une entreprise polyvalente

-Un maraîcher.

-Un masseur professionnel.

-Un commerçant.

-Un touriste occasionnel. vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvUn revenu global.

-Une conseillère en ressources humaine. Redistribué.^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

-Un planteur de choux.

-Un artisan.

L'idée est très intéressante, c'est une innovation sociale et expérimentale qui devrait faire des émules en France et continuer à alimenter le réseau des autres pratiques nouvelle en matière économique et social en milieu local. Celui des monnaies complémentaires, des systèmes d'échange locaux.



Des questions, bien légitimes se posent.

1. L'administration du revenu de base doit elle se faire mensuellement ou annuellement ?
Notre avis. Mensuellement. Car, souvent, les activités exercées dans le cadre de la coopérative sont aussi les principale source de revenu qui en font partie. Il et donc peu pratique de stocker la totalité du bénéfice produit afin d'opérer la redistribution en fin d'année à moins d'obliger chacun au sacrifice qu'il y a à se passer des revenus de son activité pendant un an.

2.Que se passe t'il si l'un des membres de la SCIC génère brutalement un revenu beaucoup plus important que d'habitude ? Est-ce que ce cas est géré par les statuts ?
Notre avis . La personne risque bien de partir sans demander sans reste. A moins que les statuts prévoient ce cas.
*Soit que le membre concerné parte après un délai raisonnable.
*Soit que cet individu fasse jouer un mécanisme prévoyant qu'en cas d'augmentation importante et rapide du bénéfice excédant une somme fixée à l'avance, l'associé puisse se désolidariser de la SCIC pour le surplus gagné mensuellement. Cette option est intéressante car elle permet au revenu de base d'augmenter en même temps que les bénéfices de la petite entreprise concernée sans empêcher l'entrepreneur de s'enrichir.
*Soit que l'individu s'en aille sans demander son reste. Ce qui est dommage à la fois pour la coopérative et l'état d'esprit de chacun.
C'est pour cela qu'il est important que les statuts prévoient ce cas de figure.

La réunion du 21 avril 2013 est aussi l'occasion de réfléchir à la nature des statuts associatifs que Joëlle Taillefer connait bien. L'association est présentée ici comme une structure de base à la fois sociale et économique et politique. Il s'y joue un enjeu de rapports de pouvoir à la fois interne et externe.
C'est un nouveau type d'enjeu, moins vertical, plus solaire où chacun  a sa part et qui permet aux membres de se défendre par rapport à un monde économique extérieur hostile.
Le type de gouvernance est ici fluide. 
-Est abordée enfin la question délicate du financement du projet. Vers qui s'adresser ? Forcément à un organisme financier éthique. Comme Terre de liens, la Nef, les Cigales ou le crédit municipal.
-Enfin, on évoque le déploiement de nouvelles activités, et l'exploitation de nouvelles friches industrielles. Ainsi, l'idée de redéployer certaines entreprises sur le point de fermer. On évoque ainsi l'existence de contrats de génération pour éviter que les entreprises ne ferment. 

Les membres de l'association évoquent enfin les différentes activités déployées :
-Un projet en maraîchage pour faire découvrir aux élèves les légume produits par Tobias sur le terrain puis dans leur assiette.
-Une expérimentation en permaculture (6 personnes souhaitent déjà y participer).
-La nécessité de mutualiser les savoirs et savoir-faire dans le cadre de chaque activité.

Cette démarche est originale :
Sur plusieurs plans :
-Idéologique. C'est un juste compromis entre un système économique collectiviste et une organisation de type capitalistique.
-Politique. Elle mise sur les qualités d'incorruptibilité de chacun et sur l'absence d'intermédiaire entre le terrain et le pouvoir.
-Economique. C'est une nouvelle façon de partager le richesses qui induit une modification de échelles de pensée : on ne raisonne plus ainsi sur le plan macroéconomique mais mésoéconomique (économie de terrain, économie de développement, économie locale) voire microéconomique (fonctionnement de l'entreprise et de ses statuts).

Sur le plan strictement économique, cette expérimentation et une innovation majeure. Puisque non seulement elle apprend à partager les richesses sans passer par l'Etat mais elle occulte également le problème de toutes les richesses informelle non comptabilisées au sein des indicateurs macroéconomiques chiffrés comme le PIB ou le PNB et permet donc de tenir compte de ces dernière pour juger du fonctionnement de notre économie. Par ailleurs, elle résoud en partie un problème de type macroéconomique récurrent qui est le chômage en motivant les individus à mener une activité si minime soit elle et, via l'association, en résolvant les complications liées à l'exigence de tenir une comptabilité, aux complications de nature juridique…Dans ce sens, l'existence  d'une statut récent d'autoentreprise est un élément favorable. 

Dès lors, on peut ajouter, si ce type de pratiques s'étend en même temps que celles des autres secteurs de l'économie alternative, que désormais, notre économie se décline en trois voies :
-Celle du système classique privé : individus, entreprises, banques.
-Etat et Institutions. Police, collectivités locales, Etablissements d'Etat.
-Système alternatif. Associations, coopératives. Local, terrain.
Tout pour bâtir une nouvelle société.

Ainsi, de ces trois sphères se dégagent une cohésion d'ensemble qui nous fait aboutit à la réflexion suivante. a t'on vraiment besoin d'un Etat ? 
A notre avis, pour l'instant, oui. En effet l'Etat est d'abord là pour garantir l'intégrité des personnes, des biens, de la Paix. Mais aussi pour organiser certaines infrastructures : le service public ne coule en effet pas de source et il et lui aussi la garantie de l'accès de tous à la modernité. 
Bakounine avait eu l'intuition profonde, aiguisée avec douleur par une certaine nostalgie d'une certaine forme de paradis originel perdu et dont le stade ultime, définitif, était l'absence d'Etat.
Seulement, il l'a découvert à une époque où les valeurs comme la spiritualité ou méditation n'étaient pas aussi encensées qu'aujourd'hui.
Ses arguments nous paraissent donc réfutables, si ce n'est cette rancune tenace encore, émise contre les privilèges organisés par les bons coins de l'Etat en faveur de certains.
Or, ce que nous prônons ce n'est pas l'absence d'Etat, cela est encore trop tôt bien qu'aujourd'hui le notions de développement personnel et de méditation se développent. Parlons plutôt d'un Etat intègre, honnête, liquide, privilégiant l'ascendant sur le descendant et mettant en oeuvre les conditions de mise en place d'une société meilleure.

Voilà le contexte dans lequel se développe aujourd'hui le local. En matière démocratique, en matière de nouvelles expérimentations de gouvernance, en matière d'organisation économique.
Ainsi cette fameuse Querelle entre Bakounine et Karl Marx est elle, même si elle n'a pas eu lieu entre deux auteurs d'origine hexagonale, profondément française.  Il ne manque plus entre Arlequin et le Clown Blanc, que la Marianne. Une trilogie du tonnerre.
Il y a l'Economique, il y a le Politique (qui comprend le Droit) , il y a l'Ethique…
Trois thèmes, trois sphères, avec des variations, chaque personnage apportant tour à tour ses caractéristiques : la fantaisie, le sérieux, la féminin.

Ainsi, l'expérimentation sous forme de SCIC de Fréjus-Saint-Raphaël est une expérimentation qui nous montre qu'en matière de gouvernance fluide et de démocratie c'est la gestion politique qui prime.

On obtient ainsi un triangle, forme parfaite, qui laisse suggérer le cercle, forme parfaite avec pour socle l'économique, au milieu le Politique et  son sommet pyramidal l'éthique, le sacré.

Citons enfin cette phrase de Karl Marx que nous avons trouvé dans le livre de Howard Zinn "Karl Marx, le Retour" : "En lieu et place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses clades et ses antagonismes, de classe, nous devons avoir une association dans laquelle libre-développement de chacun et la condition du libre-développement de tous.".
N'est-ce pas finalement une belle revanche que cette phrase reprise aujourd'hui dans un contexte moderne où l'association est en effet la structure de base de grande choses qui se réalisent ? 
Il y a derrière tout cela l'idée que le vrai communisme n'a jamais été mis en place. D'ailleurs, quelque' un qui se prétend communiste ou socialiste mais se comporte comme un gangster moderne a t'il quoi que cela à voir avec le communisme ?
En cela, on peut dire que l'expérience Fréjus-Saint Raph est une expérience du vrai communisme.






lundi 22 avril 2013

Triangle UMR : Un Rendez vous de l'ARC 8. Lyon.


AVERTISSEMENT : Cet article est en cours de préparation , aussi, des erreurs, des fautes peuvent s'y être glissées,  de même que la structure du texte n'et pas encore complétement définie.





Rencontre ARC 8. Institut des Sciences de l'Homme. Lyon. 16 avril 2013. Autour de Marie Fare et Jérome Blanc (Triangle UMR).
Action, discours, pensée politique et économique. Lyon II, ENS, Sciences Po. 

Un pas de plus vers la construction d'une economie alternative, ces rencontre organisées à l'Université, à Lyon avec des chercheurs et des acteurs de terrain. Des acteurs très avertis. La frontière entre le chaercheur et ce dernier s'estompe, on prend du recul mais ensemble, de quoi moderniser les méthodes positivistes définies par Auguste Comte et toute la pédagogie de Dilthey autour des pratiques en sciences humaines.

Des acteurs (Grenoble, Annecy, Valence, Chambery, Ardèche du Sud (réseau Colibris). 

Eric Servel : Les Cigales constituent une expérimentation régionale sur trois ans. Il y a une prise de risque.
Pourquoi pas une épargne collective, idée d'une tontine associative.

La monnaie peut avoir deux rôle :
-Circulation. Lien, échange.
-Epargne. Réservoir à investissement, spéculation. 

La première ne génère que des externalités positives (à condition que toute l'économe soit marquée par le externalités positives). La seconde génère des externalités négatives et introduit de effets pervers sur toute l'économie. La monnaie réservoir à investissement n'est pas négative en soi, si l'on suit les théories néoclassiques puis monétaristes selon lesquelles l'épargne est une prévision en vue d'une consommation future (théorie du revenu permanent chez Friedman, qui s'oppose aux théorie keynésiennes, consommation instantanée sans prie en compte du passé et du futur sur lequel jouent nos politiques économiques. Le multiplicateur keynésien est donc source de dysfonctionnements grave de 'économie car il ne tient pas compte des anticipations à long terme, et ne constitue pas une oolithique économique et budgétaire valable. On peut cependant garder le principe du multiplicateur pro désigner le fait économique (production-échange) induit par les réseaux de nouvelles monnaie et aussi en ce qui concerne les effets du RIE).
Simplement, pour ne pas générer le effets pervers que l'on connaît et contribuer au dédoublement de l'économie (déconnection avec le réel et l'humain, vocation économique première, non tour de Babel), d'autres alternatives que le taux d'intérêt doivent être mise à jour (système forfaitaire).
Par ailleurs, il convient de développer d'autres formes d'investissement-épargne qui ont l'avantage d'augmenter la production/valeur (objective/subjective, c'est à dire hors-marché, principe de l'objet unique) (attention au terme augmentation de la production, pas de productivisme de substitution) de richesses réelles (oeuvre d'art, biens immobiliers, autres biens rares).



Il convient de séparer (afin d'éviter les confusions troublantes), ces deux sphères. Seule la disparition, à terme, du taux d'intérêt peut supprimer cette influence néfaste de la monnaie.
Il existe un espace juridique structurable selon Eric Servel.

Loi ------------modifier la loi----------------désobéissance civile légitime---------------société.


Des gradations : 
-Légal.
-Autorisé.
-Execution, exception à la loi.
-Illégal. Hors la loi.
-IIlégal. Contre la loi.

Dons : 
-Sous forme de ressources déclarées.
-D'aide financière (dons) (starter).
-Conventions d'engagement pour aide avec échéancier.
-Aides.

Comptoir intermédiaire. Autres MLC et trésor public. 
Notion de propriété de l'entreprise. De localisation. La coopérative propriétaire. Notions d'agréments de partenaire. 
Faire, essayer, expérimenter.

Création….Dieu impuissant.
Potentialités….Frustrations et limitations.
Enjeux….Une économie de crise ou une humanité en crise.

Confrontation aux lois, règles, échecs, ouverture à la notion de projet entreprenarial, être humain global.

IMP. Pyramide trois strates : de l'organisation sociale.

1.Economique et monétaire, 2.Lois, politique, 3.Ethique, visionnaire. (au sommet de la pyramide).
Il y a des compétences transversales et partenariales.
Compétences transversales : confiance, collectivité, trésor public.
Wir en Suisse. 


L'association "Vivre Autrement" de Chambery évoque la dimension "Education populaire" , et l'utilisation de jeu dans l'initiation à la monnaie complémentaire.


Il y a encore des confusions et des mauvaises compréhensions dans le vocabulaire avec par exemple l'utilisation par certains du terme "monnaie marchande" à la place de monnaie citoyenne, comme si une monnaie pouvait être autre chose que marchande. 

D'autres (Grenoble) évoquent l'idée de rapprochement avec les communautés locales pour donner une couleur à une politique économique et aux monnaies.

On propose une Tontine de temps. Le temps, est-ce échangeable. (voir problématique valeur travail).

Des chiffres par Philippe le Duigou : "Sur un Euro dépensé par les collectivités locales, 26 centimes restent sur le territoire".


Problématique des profits : entre profits donnés et profits reçus. Qui est ce qui bénéficie le plus de ce qui est positif dans ces échanges plus ou moins informels . Par PCS, niveau de revenu, genre, tranche d'âge.
Idée de nécessaire mixité sociale dans l'utilisation de ces réseaux. Cela remet en question également toutes les théories anciennes sur la notion de profit.

Voir aussi problématique des intérêts de la dette qui sortent du champ de l'économie réelle. Pour aller vers l'éco Pschitt.
(des pauvre vers les riches). Il manque les données françaises on a pas tous les chiffres. Voir graphique de Margrit Kennedy.

Pour le financement du projet, les monnaies doivent être réglées en fonction de l'échelle de ce que l'on veut faire.
Jérome Blanc : "Les structure de création de monnaie sont trop petites pour être ambitieuses dans la mise en place de projet. Faudra t'il comme c'st le cas pour les SEL, construire une fédération, s'agréer à une échelle supérieure ? (structure de type national). Pour des opérations en commun. (voir association selidaire pour le SEL). 
Attention au risque de formation d'une nouvelle superstructure (sans l'humain) avec hiérarchie et blocages institutionnels pour la prise d'initative, rapports de pouvoir et prise d'intérêts illégale (personnelle).

De la Mesure.
Biocoop. Seul prestataire qui tire un bénéfice réel des monnaies complémentaires. Les biocoop sont partout. Elles ont une fédération nationale.

vendredi 19 avril 2013

Listing des Réunions d'information. Monnaie Canut.

-Samedi 20 avril 2013. 15h00.  Le Moulin Joli. Place des Terreaux. Durée : une heure.
-Vendredi 10 mai  2013. 15h00.  Le Chanteclerc. Plateau de la Croix-Rousse, proximité hôtel de ville. 151 boulevard de la Croix-Rousse.

lundi 15 avril 2013

Compte-rendu de rencontres monnaies complémentaires du Tiocan. 4eme rencontre Eco Citoyenne du Tiocan





L’émergence des monnaies complémentaires en région Rhône Alpes
Partageons nos expériences – Relions nos intelligence

Vendredi 29 Mars 2013 – conférence
Projection « Sol Violette – L’éclosion d’une monnaie »
Discussion débat avec Frederic Bosqué

Samedi 30 Mars 2013
Présentation de divers projets Monnaies – Succès et difficultés

Dimanche 31 Mars 2013
Travail collectif – déployer notre intelligence – maximiser notre coopération 


Objectif :

Etat des lieux des monnaies en région Rhône Alpes et Genève
Partage d’expériences entre les différents projets
En savoir plus sur le Sol Violette de Toulouse
Développer des synergies et de la coopération
Déployer notre intelligence collective
Rassembler les acteurs du mouvement
Imaginer les différentes stratégies / approches
Définir le rôle /la place des autorités / communes / régions dans ces projets


Groupes monnaies et acteurs invités :

SOL Violette : Frederic Bosqué Community Forge- Genève
Les Valeureux – Paris APRES Ge
Ecoattitude – Genève Université du Nous - Chambéry
Région Rhône Alpes CRESS
Sol Alpin – Grenoble ECO Annemasse
La Mesure – Romans Le Canut – Lyon
Projet SOL -France La Luciole: Ardèche
Ecosol – Chambéry La Commune – Roanne 
La Bogue – Vals Aubenas La patate – St Étienne
Et ceux que nous oublions ou qui souhaitent venir…




Le WIR.
C'est d'abord l'occasion de rencontrer le WIR. La banque siège à Bâle avec un capital CHF de 17680000 Francs-Suisse, six succursales et 14 groupements WIR.
Le Wir est très actif sur le plan du réseau, quatre milliards de Francs/WIR circulent soit 1,5 milliards de franc Wir qui changent chaque année.

L'association est crée en 1934 par 16 commerçants ainsi que des associations d'entraide et d'échanges de marchandises en plein contexte de crise.
Les motifs sont inspirés des théories du libéralisme économique, il s'agit également de faire face à la pénurie d'argent liquide et aussi de disposer d'argent gratuit.
Un facteur de plus : il y a entraide entre participants du système WIR.
La banque WIR est une vraie banque, elle donne des crédits.
Le WIR est une monnaie virtuelle qui peut s'utiliser dans tout commerce affilié au WIR, le volume augmente par l'octroi de crédits. Ainsi, la banque dispose d'un compte en Francs-WIR et d'un compte en Francs-Suisses. Elle dispose d'un agrément en tant que banque et d'une autorisation de faire du crédit.

Le WIR est très répandu dans la construction et dans la restauration. Le système reste un système qui promotions le système marchand avant tout. Les avantages proposés aux prestataires afin de les inciter à adopter le WIR sont :
-La publicité.
-Un chiffre d'affaire supplémentaire.
-Un crédit à de taux intéressants.
-Les réseaux.
-La possibilité d'être coopérateur.
Il y a peu de critère éthique et environnementaux mais les gens du WIR organisent régulièrement de actions ponctuelles en faveur de ces facteurs là.
Sur le plan national (intersidéral) le contrôle est très rigoureux, de nouvelles règle obligent à recapitaliser. Les banques WIR sont soumises au contrôle bancaire. 
En Suisse, la société est très juridicisée avec des recours légaux à des spécialistes juridiques pour tous le domaines de la vie. C'est tout à fait contraire à la France où l'on exploite des vides juridiques
. Par la coutume et la jurisprudence, les citoyens font évoluer le droit.  Cela laide plus de place à l'imprévu et à la liberté d'action.


Donc, pour conclure, le WIR est un exemple du rôle que peut jouer une monnaie sur un système économique mais il ne peut être comparé de par son extension et la part qu'il prend dans l'économie nationale, ni dans la mesure où il s'aligne sur un modèle économique aujourd'hui dominant (le capitalisme), à nos monnaies complémentaires.


I. Présentation de quelques projets en cours.


L'ECO à Annemasse. 
On notera l'utilisation de la stratégie petit déjeuner pour inciter les gens à venir aux réunions ainsi que la pratique des bons d'achat ECO pour le salon des entrepreneurs.
Les premiers ECO seront en circulation lors du Congrès des autoentrepreneurs.
La stratégie tient également  à la participation du groupement d'achat Bio de Cyril Grandot (grossistes et producteurs locaux)).
Au total, l'ECO à Annemasse totalise plus de 7000 Ecos et quatre bureaux de change.
On peut parler ici d'une cellule verte avec un réseau de bio-consommateurs (le consommateur suit ce qui existe et ce qui est le plus promotionné).
Les objectifs de l'ECO sont :
-Favoriser les producteurs locaux.
-Créer des emplois.
-Promouvoir des initiatives écologiques.




Le Passeport citoyen de Grenoble.

Lors du "Mois du développement durable et solidaire", les créateurs du passeport citoyen de Grenoble ont d'abord proposé aux passants  des questionnaire sur le Bien-Etre.
Le passeport a d'abord pour point de centralisé une secteur qui pose problème dans le quartier .
La valeur approximative du passeport est la suivante : 200 Euros. Pour disposer pleinement de réductions ou prestations gratuites qu'offre le passeport, il suffit d'aller à la déchetterie pour y déposer de déchets encombrants. On obtient en échange un coup de tampon sur la prestation de son choix.
Les objectifs du passeport citoyen sont :
-Valoriser les partenaire.
-Initier aux pratique de la valorisation des biens et services éjectés ?????sous forme d'écocadeaux, de bons culturels.
-Humaniser la déchetterie.
-Valoriser les habitants à la pratique des encombrants.
-Tisser des liens d'échange avec les populations Roms.
On notera dans ce contexte, la mise en valeur de principes de convivialité et d'entente ainsi que l'importance du bouche à oreille.
Enfin, on notera l'exigence d'expériences similaires au Brésil, au Kenya, en Hollande, en Belgique.
Le projet qui est effectivement réalisé avec succès dans un quartier de Grenoble est un modèle du genre. Il part d'une problématique qui touche la vie des habitants du quartier : la présence d'encombrants et le résoud de manière très intelligente en créant une forme de nouvelle monnaie (les bons gratuits en échange d'un effort pour utiliser la déchetterie. Les effets positifs (externalité positives) sur la vie économique et sociale s'en ressentent. Plus précisément on pourra parler ici d'une amélioration de la qualité de vie et du bien-être des individus qui opère une reconnection entre économie réelle et économie proprement marchande. Un exemple typique de tentative de réencastrement, une mesure qui a plusieurs répercussions positives dans différents domaines entre lesquels elle opère un lien de dépendance positif.



L'Accorderie de Chambery.

Les Accorderies, venues du Quebec sont des formes de SEL fondés uniquement sur l'échange de service.  Elles partent du principe suivant : " la valeur de la monnaie se trouve ailleurs que dans la marchandise, elle se trouve aussi dans le service".

Nous nous sommes déjà rendus sur le terrain à Chambery, et la description de cette activité fera l'objet d'un développement ultérieur.



II. Les SEL.
On note une explosion des SEL en France.L'adaptation des SEL à l'économie des territoires se fait plus ou moins bien selon l'implication des membres coordinateurs des SEL et leur capacité à adapter ces derniers aux pratiques locales (publicité, communication, lien avec les réseaux associatifs, intersel, liens avec les autres pratiques collectives de réappropriation de la chose économique par les citoyens). Le tout correspond bien à une logique de réencastrement de l'économie par les citoyens selon les mécanismes que développe la  théorie de Karl Polanyi. Il s'agit plus ou moins d'un "retour" aux pratiques économiques que l'on a pu mettre à jour dans l'Antiquité.

Les connections se font nombreuses. 
Ainsi Philippe Le Duigou (0628357471, philippe.leduigou@gmail.com) par ailleurs à l'origine d' prochain projet de monnaie complémentaire à Valence est président du Val en Sel après avoir quitté l'autre SEL valentinois le Vivensel. Ce dernier a développé un logiciel permettant de gérer les SEL (sel i web.org) plus de 2030 personnes à ce jour en sont équipée sur le territoire français dont des structure importantes (CHEL de Dijon, CCAS de Cherbourg). "On assiste à une explosion des créations de SEL " explique Philippe le Duigou.


Dans le cadre du SEL, se développe une notion de monnaie crée par l'échange. Mais ce n'est pas véritablement une monnaie, appelons la plutôt une unité de mesure qui sert à comptabiliser les débits et les crédits de chacun.
 Deux cas de figure se présentent.
-Un système d'équilibre entre crédit et de débit respecté.

-Le puits sans fond. On prend délibérément le parti de ne pas donner de limites aux crédits et aux débits, l'équilibre n'est pas respecté même si la création de richesse (valeur ajoutée uniquement positive)  qui a été réalisée ici apparait dans la comptabilité (un coté positif en crédit, un côté négatif en débit). Cela permet, en vérifiant le compte de l'association SEL, de comptabiliser la valeur ajoutée crée par leur intermédiaire, sur le territoire concerné. Voilà une bonne réponse à la recherche que nous effectuons chez Respublica sur les moyens de comptabiliser la valeur ajoutée associative et citoyenne, territoire par territoire. Chose presque impossible jusqu'ici si l'on tient compte de l'importance du bénévolat mais aussi de peu d'adéquation prix tarifés/valeur ajoutée des biens et services réelle crée pratiqué par les associations. Enfin, une manière concrète de comptabiliser cette dernière. De quoi prouver que la croissance nationale a bel et bien augmenté en quantitatif avec une amélioration réelle de la qualité à tous les niveaux (y compris par rapport à l'exigence de respect de la libre concurrence).
Deuxième remarque, cette augmentation réelle du PIB en valeur ne peut qu'être davantage constatée au fil du temps avec le interconnections qui se pratiquent aujourd'hui : 
-Celles concernant le lien SEL-autres associations.
                                     -Celles concernant le lien SEL-Entreprises. Encore faut-il relativiser ce dernier en tenant compte de la législation sur le travail au noir.
Tout laisse à supposer en tous cas que l'avenir est à davantage d'interconnections et à une extension des pratiques de recensement et de comptabilisation de la valeur ajoutée crée par le secteur de économies alternative.

-La logique de réencastrement est bien là, nos politiques devront en tenir compte.

-C'est le moment de parler d'une autre logique, celle de l'économie de l'abondance. Cette dernière est particulièrement visible à travers la notion de puits sans fond utilisée dans le cadre de  certains SEL. Une façon de créer de nouvelles richesses comptabilisées qui existent réellement et produisent des externalités (forcément positives si l'on suit la logique alternative) qui ont de répercussions sur la collectivité même si elles ne sont pas partie intégrante de circuits économiques classiques référencés comme tels et comptabilisés dans le PIB.
Cette logique dite de "puits sans fond" ou "corne d'abondance" permet d'alimenter le compte productions de richesses du SEL tout en permettant à ce dernier de se livrer à es opérations à titre gratuit pour le compte d'autre associations notamment dans le secteur de l'humanitaire. Cela va être le cas par exemple du Secours Catholique avec un des SEL du territoire français. Ainsi, le Secours Catholique peut être débiteur d'un SEL. Cela ne l'oblige pas à rembourser sa dette mais cela permet de tenir une comptabilité sur la valeur ajoutée réelle (et positive) crée par l'action gratuite dans les comptes du SEL. C'est une façon de valoriser les actes économiques (comptabilisés ici en TEMPS) du bénévolat. C'est aussi une façon détournée, sans ruiner les associations de rémunérer le bénévolat. En effet, les producteurs de cette valeur ajoutée crée pour le compte du Secours Catholique disposent de nouvelles unités de mesure propres au SEL à leur crédit dont ils pourront disposer librement en échange de nouveaux biens ou services mis à leur disposition dans le cadre du SEL.

On voit bien ici à quel point les interconnections dans le milieu des pratiques solidaires, sociales, alternative peut à la fois augmenter le niveau des richesses crées tout en jouant un rôle positif, périphérique sur le marché du travail (il y a bien ici, de fait travail contre salaire), sans ruiner les associations.

Le SEL et associations ont tout prévu. Ainsi, dans le cadre d'un SEL qui est régi par la loi des débits-crédits à équilibrer, la rupture d'un agent avec le contrat tacite (régler ses débits) que l'on pourrait comparer au passager clandestin chez Mancur Olson est nommée une défaillance. Ici se joue la problématique de la morale, le manque à gagner est assuré par la collectivité.
Le cas ne se présente pas dans le cadre d'un Sel soumis aux règles du Puits sans Fond. Ici, la collectivité représentée par les membre du SEL prend délibérément le parti de prendre en charge le déficits. Les obligations de chacun étant par là moins restrictives, sans que l'on ait à regretter le manque de valeur-ajoutée réelle crée.
Avec une monnaie comme le WIR, la défaillance est supportée par l'EURO (Dans un cadre d'un marché B to B), c'est la mutualisation des risques.
Cela est vrai également pour l'échange interentreprises. 
Ici se pose la difficulté de gérer de richesses qui sont sous une forme abondante.
Ici se profile aussi la notion d'exponentialités, à caractère abondant , les richesses et leur création s'exponentialise. C'est le principe de l'économie de l'abondance. Elle remet à plat la notion de Valeur et fait poindre la nécessité de nouvelles théories et recherches sur la notion de Valeur. 
Cependant, dans un tel contexte, le monde marchand reste l'élément moteur, la référence sans laquelle l'économie de l'abondance ne saurait prendre son envol.





II. La législation.
L'intérêt de ces rencontres du Tiocan, c'est aussi l'effort réalisé par de nombreux participants dans la mise en relation de tous les initiatives que couvrent le territoire français avec la question de la loi et du droit.
Pour certains, les vides juridiques laissent abondamment la place à toute les initiatives. Citons l'un des participants : " il s'agit de tourner la législation ou d'imposer notre expérience en tant qu'exception". 
On se référera principalement au code monétaire et financier.
Ainsi on ne rappellera plus l'unique procès mené contre un SEL à ce jour : ce dernier concernait le SEL de l'Ariège accusé de travail au noir par la fédération des artisans de l'Ariège. On peut penser que le SEL en question concurrençait de manière gênante certaines petites entreprises du secteur.
La Justice sera favorable au SEL : pas de lien de subordination, ni écrite (contrat de travail), ni orale (tacite). Il suffit en effet que en présence d'une tierce personne, un individu se voit félicité pour une tâche accomplie ou fasse l'objet de recommandations même orales à propos d'une tâche à accomplir pour que, témoignage aidant, le tribunal juge qu'il y a bien eu travail au noir. 
Une des principale recommandations donnée aux SEL : faire toujours en sorte que les individus mènent dans ce cadre des activités qui n'ont rien à voir avec leur spécialité professionnelle rémunérée.


On notera l'existence de l'association Sharelex : une association spécialisée dans l'accessibilité de chacun au droit.

Il convient également de se référer au code pénal. Ce dernier interdit la mise en circulation de moyens de paiement autres que nationaux et officiels (ainsi doit on bien préciser qu'il s'agit juste d'un moyen d'échange alternatif). Par ailleurs ce mode de paiement doit se limiter aux adhérents à la Charte. C'et ce qui doit être bien précisé dans tout courrier officiel annonçant la mise en place d'une monnaie complémentaire. 

Enfin, certains institutionnels sont sensible à l'effet vertueux pratiqué sur l'économie par les monnaie complémentaire c'est le cas de Jean Marc Ayrault pour la monnaie Nantaise. Tandis que l'on évoque déjà la possibilité de payer ses impôts locaux en monnaie complémentaire.
Les billets ne doivent pas non plus trop ressembler à de vrais billets officiels en circulation. Enfin, en dehors des autres précautions d'usage (comme le marquage des billets), il faut bien avertir chaque adhérent que tout payeur par monnaie complémentaire doit être muni de sa carte d'adhésion.
De même que l'association doit veiller à ce que la contrepartie en Euros soit stockée sur un compte en banque. 



III. Les connections.
-Connecter une monnaie de type SOL avec une unité de temps.
Ainsi, l'Ithaca-Or est un exemple de connection d'une monnaie temps avec la sphère marchande.
-Connecter différentes monnaies entre elles. Il nous semble ici que le modèle le plus intéressant est celui consistant à laisser exister une monnaie locale forte de type SOL sur un territoire élargi (exemple : une communauté de commune ou une communautés d'agglomération, parfois un département avec plusieurs monnaie de type citoyen, patrimonial, de petit territoire).


IV. Les différentes initiatives sur le territoire. Résumé de l'un de ateliers du Tiocan. (Dimanche après-midi).

Nous avons tenté moyennant l'utilisation d'un tableau de défricher quelque peu le terrain de nouvelles pratiques d'échange économique alternatives . Un exercice difficile. Aussi avons nous distingué plusieurs typologies.


A. Typologie n.1. Types d'échange/moyens d'échange/Biens et services échangés.

a. Les types d'échange.
-Le SOL numérique ou le SOL.
-Les RERS 
-Le RESA . Réseaux d'échange et de savoirs.
-Le SEL. La monnaie du SEL et une unité de mesure. Appelons la ainsi afin de ne pas confondre avec les monnaie complémentaire. 
-L'Accorderie.
-L'ITAKA.
-Le TIOK.
-L'Ecopesa.
Il nous reste à définir et à déterminer le rôle et la place de chacune de ces mesures alternatives d'échange , c'est ce que nous nous proposons de faire dans ces page du blog projet Canut très prochainement.


b.Instrument d'échange.

-Le Temps.
-La monnaie.
-L'échange (troc).
-L'unité de mesure (SEL).

c.Les Bien et service échangés.
-Biens.
-Services.
-Savoirs.
-Prêts de biens ou de service.
-Biens communs.
-Location.




B.Typologie n.2.Les différentes monnaies citoyennes.

-Type WIR. Il s'agit d'un instrument monétaire qui s'applique aux modes d'échanges du type B to B.
-Type SOL. C'et un monnaie nantie. L'euro est là pour la nantir. Ce sont des monnaies dites de territoire élargi. Elle servent à initier les individus à la pratique des monnaie complémentaires, permettent (peut être ) de réorienter les comportements de consommation. Sont des monnaies de type semi-ascendante ou parfois descendantes. Elles ne doivent pas empêcher qu'en complémentarité, on crée des monnaie de petit territoire à l'intérieur même du territoire élargi que touche la monnaie de type SOL. On notera ainsi le SOL violette de Toulouse (avec l'existence de la carte SOL, un instrument de paiement qui permet d'accéder à des tarifs préférentiels, promotion, accès à des prestations délivrées par les services publics dans le cadre de l'agglomération ou de la Région).
-Les monnaies de type territoire et patrimoine. Elles sont principalement ascendantes et dans une logique de "réencastrement" total puisqu'elles ont pour point de départ la promotion du patrimoine économique (économie locale) et historique du territoire concerné. Les territoires en question ne suivent pas une logique institutionnelle mais une logique historique (le territoire tel qu'il a été vécu et a évolué au fil des siècles). C'est en quelque sorte comme nous le disions à propos des pratiques datant de l'Antiquité que décrit Karl Polanyi un retour aux économies d'autrefois, avant l'unification monétaire, la construction d'un Etat unitaire, et le grand marché. Chose incessante : nous pouvons nous permettre à notre époque de concilier les avantages des uns avec les autres.
Elles sont nombreuses à exister sur le marché : l'Abeille, la Bogue, la Mesure, le Canut.

Il y a aussi une autre classification possible. Monnaie de l'abondance, monnaies citoyennes, monnaie incitatives, les monnaies désobéissantes (exemple microcrédit nef réalisé pour des projets de territoire avec les réserves en Euro d'une monnaie locale. 






C.Typologie n.3. Les types d'échange.
-B2C. Business to customers.
-B2B. Business to business.
-C2C. Customers to customers.


D.Typologie n.4.
Les richesses.

-Le richesses abondantes. Renouvellables.
-Idées.
-Créativité.
-Travail.
-Energies renouvellables (SEL et Time Bank, "Manger pour l'Avenir".


-Le richesses finie, rares, consommables.
-Minerais.
-Energies Fossiles.
-Autre matière première.
Biens durables.
-Bien semi-durables. 
-Biens non durables.






Ce que l'on peut retenir de ces rencontre c'est que le cas des monnaies complémentaires n'est pas le seul, il se développe aujourd'hui sur tout le territoire français de pratiques diverses d'échange gratuit, ou non, qui peuvent jouer sur le plan local un rôle de multiplicateur keynésien.
Dans certains domaines (c'est le cas des SEL mais aussi des accorderies), c'est le système de puits sans fond qui joue avec une possibilité de création sans frein.
Les commentaires de l'un des participants sont clairs : "il faut faire le lien entre les intentions locales et globales". 
On notera également l'importance que prend le réseau et la nécessité de réaliser aujourd'hui une synthèse et des typologies accessible à tous, de toutes les pratiques nouvelles référencées.
Il s'agit aussi de trouver de niveaux moyens de valoriser le travail effectué lors de séminaires et des rencontres (blogs, compte-rendus) afin que ce travail là, appartenant aux citoyens ne fasse pas l'objet de "réappropriations" par des groupes tiers. C'est à nous, selon les modalités de la recherche-action de valoriser ce travail, de faire les synthèses, de tirer nos conclusions.

Les liens entre pratiques sociales et solidaire sur le plan alternatif peuvent être nombreux. On notera ainsi l'idée d'une intégration de monnaies complémentaires au SEL une forme de quadrature du cercle selon certains participants. A venir.
La nécessité se pose de se revoir entre participants afin d'éclaircir et compléter les classifications que nous avons opérées.


Enfin, une autre idée évoquée quelque peu lors de ces rencontre et celle du revenu de base (ou revenu d'existence), une mesure de type macroéconomique qui pourrait mettre fin à l'Etat de guerre permanent qui se joue souvent au niveau individuel. Couplée à l'extension des autres moyens d'échange locaux elle peut-être un élément moteur pour la réappropriation de la sphère économique par tous les citoyens. De manière d'autant plus marquée si, comme le préconisent certains, une partie du revenu de base (ou inconditionnel d'existence) se voit versée en monnaie complémentaire locale soumise à une charte éthique. Pour cela il faudra néanmoins attendre que des temps d'adaptation soient respectés pour la mise en place de monnaies complémentaires pour tous d'une part pour la mise en place et l'adaptation de nos structures de redistribution en matière de RIE d'autre part. Cependant, il va sans dire que c'est un gros de pouce qui peut être donné à la fois à la modification de nos modes de consommation, à celle du secteur productif (avec des monopoles ou oligopole moins importants en nombre), à la mise en place de nouvelles monnaies complémentaires.
Pour que, en matière de modification de notre système économique nous allions dans le sens de la petite entreprise, de l'adaptation aux normes environnementales, il faut néanmoins que ces monnaies complémentaires soient éthiques pour de vrai, qu'elles excluent certains prestataires de leur circuits et réseaux, même si ces derniers disposent de beaucoup de moyens d'incitation. Et puis ce mesures ne peuvent être que nationales.

Ainsi peut-on espérer faire évoluer ces modifications aux autres niveaux économiques selon le principe des vases communicants, pays par pays avec au niveau de chaque pays.
-Niveau microéconomique :  
L'individu, les entreprises et les associations. Les personnes juridiques et morales.


-Niveau mésoéconomique :  
Le territoire économique local.


-Niveau macroéconomique national.
 Entreprises, ménages, banques, Etat.


-Le niveau macroéconomique interrégional. 
Exemple : Union Européenne, Union méditerranéenne.


-Le niveau macroéconomique international.



Bien entendu, on ne peut faire bien fonctionner le dernier niveau que si tous les niveaux inférieurs fonctionnent bien, sans entraves, à commencer par le premier. D'où l'importance que revêt le niveau mésoeconomique celui de territoires petits ou plus grands, des monnaies complémentaire et des réseaux d'échanges alternatifs.


Ainsi, la reconstruction d'une économie européenne fondée sur de bases saines, solide nécessite t'elle peut être un retour provisoire aux économies nationales, notamment en matière de création monétaire. Avec un respect des garde-fous éthiques, non propres à la domination et à l'échange inégal.


Enfin il nous semble que dans le cadre d'une coordination de nos politiques économique et d'objectifs macroéconomiques menés à long terme, la nécessité de ne donner le monopole de la création monétaire qu'à une seule banque entrave nécessite l'adoption d'une fonte au moins équivalente à celle du taux d'épargne pratiqué par le banque sur les particuliers.




V. Quelques adresses de chercheurs-acteurs sur les monnaies complémentaires, des pistes de réflexion.



Quelques auteurs ou livres à lire : Philippe Van Parijs, Marc de Basquiat, Yolande Bresson, Margrit Kennedy "Le poisons des intérêts). Voir aussi les publications du cercle des économistes citoyens dont fait partie André Jacques Holbeck.


Quelques adresses de chercheurs-acteurs sur les monnaies complémentaires : florent.aceto@gmail.com; olivier.truche@gmail.com (Grenoble), nicolasbriet@yahoo.com; fredericaf@yahoo.com (Genève) 's'occupe du Tioc au Tiocan et s'intéresse à la monnaie de Genève.
mar-al-lipka@laposte.net, jeanneaum@gmail-com, simon.louver-zen@gmail.com, pierre.falk@live.fr
erwan.lecoeur@gmail.com, phvacheyron@gmail.com (les interconnectés avec l'association des maires de France). , le réseau capucine), amarumbape@yahoo.fr, stephaneamour@gmail.com.