lundi 23 décembre 2013

Nouvelle soirée économie solidaire. Maison de l'Ecologie Croix-Rousse. Ce 23 Décembre. 19h00.






Présentation-débat économies solidaires.

Croix-Rousse.

Ce lundi 23 décembre 2013.

19h00.


Tout savoir de l'économie solidaire, celle de la Tribu gauloise, berbère, indienne, bretonne ou écossaise...On apprend d'abord une chose : c'est par le local qu'il faut commencer par raisonner si on veut appréhender la réalité économique telle qu'elle est réellement. On pourrait ici inventer le nouveau slogan "economie réal ya...", un bon point pour nous qui vivons dans un milieu local et non pas dans une internationale virtuelle, sur le papier ou l'écran d'ordinateur...
Astérix et Obélix le savent, ils nous accompagnent tout au long de ce petit voyage dans l'économie solidaire qui a été théorisée sous la Grèce antique par Aristote.
On saura tout : du marchand éthique en passant par le gratuit et même le domestique, en matière de création de valeur ajoutée positive sur notre petit hexagone...
Avec cela, un petit film...le plus ludique possible.
Juste avant de se régaler de produits du terroir. Eux aussi font partie de l'éco solidaire. Ils viennent du Pilat, du beaujolais ou encore des monts du lyonnais...
Il ne reste plus qu'à débattre...et à remplir le chaudron magique...de vos idées nouvelles, chez nous, à la Croix-Rousse...

jeudi 14 novembre 2013



Projet Canut. Sera présent sur les lieux du forum des associations qui se tiendra le 1er septembre 2013 salle de la Ficelle de 9h30 à 18h00.


Le Forum des Associations du 4ème arrondissement se tiendra le samedi 1er septembre 2012 de 9h30 à 18h00, salle de la Ficelle, 65 boulevard des Canuts - Lyon 4ème. 

Murray Bookchin et l'écologisme social.






Un tenant de l'écologisme social et du municipalisme libertaire.

Né le 14 janvier 1921 à New-York, ce dernier est connu aux Etats-Unis pour avoir lancé le mot d'ordre suivant : "Démocratiser la République et radicaliser la démocratie". Considéré comme l'un des grands penseurs de l'écologie sociale et radicale, passé dans sa jeunesse par le trotskisme, c'est principalement comme théoricien et défenseur du municipalisme libertaire qu'il s'est fait connaitre auprès des écologistes en Europe.  C'est du moins de cette façon qu'il est présenté dans le programme de "Novembre, on s'installe partout", un festival dédié aux libertaires, anarchistes et libéraux en tous genres à Lyon ce novembre 2013.

Trois traits principaux caractérisent ce dernier :

-Il pose le paradigme de l'immanence de la Nature. Et reconcilie les tenants du créationnisme et ceux du naturalo-darwinisme, un débat qui est déplacé. Il n'y a dès lors plus lieu d'opposer le progrès économique et la nature, ces derniers vont de pair.

-Sur le plan de la réflexion politique, il réconcilie les extrêmes (pas d'antidroite ni de pro PS chez les tenants de l'écologisme éclairé et unifie la pensée et l'action politiques vers des buts concrets, positifs dans le bon sens.

-Il fait enfin émerger sur le plan de la théorie pure, un fondement théorique acceptable par tous et universellement reconnu, appropriable par le plus grand nombre.

Murray Bookchin vient ici compléter la liste encore pauvre mais néanmoins très riche des économistes du pragmatisme éclairé on peut en citer quelques uns :
-Théodore Kaczinski (ce dernier oppose les technologies systémiques, celles qui créent de grandes structures difficiles à effacer) et le dites "techniques de base" qui caractérisent l'artisanat et les productions de valeur ajoutée réelle.

-Jacques Ellul.
-Ivan Illich.
-André Gorz.
Nous ajouterons pour notre part Karl Polanyi.


Vincent Gerber, dans le cadre de la présentation de son ouvrage "Murray Bookchin et l'écologie sociale, une biographie intellectuelle" sorti aux éditions Ecosociété a animé le mercredi 13 novembre dernier un débat autour de cette question.

On peut lire ses articles en consultant le blog suivant : www.ecologiesociale.ch

Utilisé par le PKK (voir).

lundi 4 novembre 2013

Se méfier de la collaboration.

Compte-rendu de la réunion économies solidaires.
Maison écologie.
Croix-Rousse.





Ce soir là, on a parlé d'économie solidaire, ses différentes dimensions : le marchand, le nom marchand, le domestique, le semi-marchand. Peut être même qu'il va t avoir une boîte à gratuit (free box), rien à voir avec orange ou SFR, chez nous, à la Croix Rousse .
Et puis on a parlé des pièges à éviter. Le premier : Frederic Beigbeder et sa consommation à dix balles.
On en a profité pour regarder un film : édifiant.
Une bonne illustrations de mille et un détours que fait le malin pour s'emparer de nos âmes...
La prochaine fois on fera notre film nous même...

Une bonne leçon à tirer . Ne pas aller chercher n'importe quel vidéo ou site de référence sur l'économie solidaire ou associative. Exemple sur le site de Viméo www.adesias.fr il est question de consommation collaborative : 
-D'abord le film de trois minutes présenté est trop "joli" pour être vrai. Il met en valeur des initiatives comme covoiturage.fr qui fait l'objet d'une récupération marchande ou encore fait l'apologie de nouveaux types d' échange qui donnent l'apparence de changer les circuits mais qui en fait, reproduisent les anciens schémas avec toujours les même acteurs : les multinationales.
-Ensuite parce que le mot "collaboratif" et ses dérivés "collaboration", "collaborateur" rappelle des vieux souvenirs issus d'une époque noire chez nous (il n'y avait plus d'espoir").



On voit en dessin, sur le film, un type qui ressemble trait pour trait à Frederic Beigbeder. Ce dernier , lassé des réseaux classiques et bien pensant de l'intellectualisme à la française aurait il choisi pour se faire remarquer de se poser en leader de la défense des grands groupes comme orange (voir les concepteurs et financiers du site) organisant leur défensive face au développement des nouveaux réseaux d'économie solidaire ?
Peut être même qu'il y a des images subliminale derrière qui nous demandent de continuer à acheter chez Zara, même après l'effondrement de la tour au Bangladesh et ses milliers de corps épars.
Attention, méfions nous.
Comme nous l'avons conclu ensemble ce soir là à la maison de l'écologie, il faut se défendre contre l'hydre à deux têtes pour que l'enjeu d'une requalification de notre économie dans le bon sens fonctionne . Les deux têtes sont :
-L'Etat.
-Les multinationales.




samedi 26 octobre 2013

Apéro débat économies solidaires ce mardi 29 octobre 2013, maison de l'écologie, Croix-Rousse.


Ce mardi 29 octobre 2013 . 19h00. Maison de l’écologie.
Croix-Rousse. Lyon. 4 Rue Bodin 69001 Lyon
04 78 27 29 82

- Qu’est ce que l’économie solidaire ?

- Quels rapports avec l’économie dite « sociale et solidaire » .

-Que faire à l’échelle d’un quartier ?

- Comment changer notre économie concrètement en partant du plus petit élément : Nous.
- L’importance du local pour modifier le paradigme économique.

-Et l’écologie dans tout ça ?

Un débat à mener ensemble, après une petite animation film.



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mardi 20 août 2013

Des Nouvelles de "Femmes et Politique". Le sketche



Aux Nouvelles...


Le sketche "Femmes et Politique", en hommage à Coluche sera présenté ces mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23 et samedi 24 aout au festival d'Aurillac. Tous les jours à 18h00 au lieu dit Quartier des Fargues.


Ecrit et joué par Noura Mebtouche.

Bientôt sur les Pentes de la Croix-Rousse.

vendredi 21 juin 2013

Avertissements. Pas de réunions projet Canut fin juin sauf le 22.


Nous reportons les réunions des 21, 28 et 29 juin et maintenons celle du 22.
Les réunions au Chanteclerc et au café de la mairie reprendront début juillet.

mercredi 19 juin 2013

Pas de réunion le vendredi 21 juin au Chanteclerc.

En raison de la fête de la musique, il n'y aura pas de réunion le 21 juin au soir à 18h30, au Chanteclerc.
Je me tiens néanmoins à votre disposition pour la séance info du 22 juin à 15h00 au café de la mairie place Sathonay...

lundi 10 juin 2013

Chaque semaine, nous vous présentons un nouveau commerçant du quartier. Cette semaine; Yann Cinquin, fleuriste.


Quand les fleurs produites chez nous sauvent les palmiers haïtiens.

Yann est fleuriste boulevard de la Croix-Rousse depuis huit ans. Son magasin étale sa devanture bien agrnie juste devant le marché du matin. Une véritable aubaine, pour les clients qui peuvent dès lors s'attarder sur ses vitrines bien décorées. La clientèle de Yann et surtout une clientèle de fidèles. Des croix-roussiens comme lui qui connaissent bien la quartier. Il faut dire que Yann est d'abord et avant tout un gone, enfant du quartier, il s'est quelque peu évadé des rivages du quatrième arrondissement dans sa jeunesse afin de se former au métier de fleuriste, qui, rappelons le, n'est pas celui d'horticulteur.
Sa manière de concevoir son métier est particulièrement adaptée à l'esprit de notre projet, le projet Canut.





En effet, tout naturellement, Yann donne sa préférence à des productions locales que ce soit en fleur coupée, arbustes ou autres produits de décoration : vases, ou encore ces fameuses bougies parfumées artisanales.
Il a tout de suite compris les opportunités qu'offre la monnaie locale le Canut et peut-être que dans un an, lorsqu'elle entrera en circulation, il fera partie des commerçants de la nouvelle monnaie.
Proposer à la vente des productions locales, cela n'empêche pas de faire dans la qualité et l'original...Ainsi de ces vases crées par des noms connus du design.

Le vase tsé-tsé crée par deux désigneuses parisiennes a été crée il y a plus de quinze ans. 21 tubes alignés les uns à côté des autres.


Le vase d'Alvara-Alto est un vase en cristal crée en 1936 par le designer du même nom.


Côté fleurs et produits végétaux. Yann Cinquin est loin d'être un fleuriste coupé du monde. Aussi s'ouvre t'il à l'importation des pays étrangers mais à condition que les produits en valent le coup. Ainsi,
de ces orchidées Vanda produites en culture aérienne dites épithètes (changer l'eau tous les cinq jours).

Les pivoines, sont cependant lyonnaises et cotoyent ces petits palmiers hawaïens dont l'histoire est intéressante : cette plante est en voie de disparition , pour lutter contre sa disparition et réintroduire l'espèce à l'état naturel dans son pays d'origine, il suffit d'en acheter une : une partie des bénéfices étant reversée au secteur associatif.


Cette plante d'intérieur nécessite une température de 15 à 30 degrés. Elle s'arrose à peu près une fois tous le dix jours.
La mesure à portée écologique correspond elle aussi à l'esprit du projet Canut qui s'inscrit dans une démarche générale visant à mettre en lieu et place de l'ancienne un nouveau paradigme économique qui part cette fois ci de l'écologique au lieu d'en faire une option supplémentaire que l'on ne suit que dans les périodes où cela est possible.
Ici, elle est la base et le fondement même de notre politique.

Les hortensias sont du sud, vers Hyères, les arômes de Lyon, les tulipes autant que possible de Bretagne, de Lyon ou du midi, les roses de la région PACA.
"Cela dit, les producteurs en fleurs coupées lyonnaises se font rares", nous dit le commerçant.
Une problématique notamment liée au coût du chauffage des serres et à la concurrence de certains pays produisant de la fleur coupée à grande échelle.


Yann est content d'être Croix-Roussien : "un quartier extraordinaire " nous dit-il.
Un des ses meilleurs souvenirs de ce quartier ? La fête de la musique avec Catherine Ringer chantant au gros caillou.

Par Noura Mebtouche.

Chaque semaine, nous vous présentons un nouveau commerçant du quartier, original, bien dans l'esprit Canut et "projet Canut". Cette semaine Moussa, et ses fruits exotiques.




Les plus grands avocats de la région.

Moussa et ses fruits exotiques.

Des ananas venus d'outre-mer.
C'est grâce à Moussa que les Croix-Roussiens peuvent profiter des fruits poussés sous d'autres latitudes. Sans lui, nous ne connaitrions pas ces avocats gros comme des ballons de rugby, ces grenades étincelantes et écarlates, ces noix de coco bien fraiches ou surtout, grandes vedettes de l'étal du marché de la Croix-Rousse, ces mangues dont une seule suffit à se rassasier.

Moussa connait ses fournisseurs et ses réseaux : Ghana, Martinique, Côte d'Ivoire, Cameroun...
Les fruits de Moussa sont des fruits de qualité, ils entrent donc dans l'esprit du projet Canut, son sourire et sa gentillesse  aussi...qui n'a pas goûté un morceau de mangue au détour d'un passage devant son
étal ?
Moussa est là tous les matins, avec son personnel très sympathique, sauf le lundi, aux heures de marché, un incontournable...

mardi 4 juin 2013

Des fleurs, pour le projet Canut.

Un de nos bouquets.






Pour faire de la communication autour du projet Canut, Respublica, association partenaire du projet organise régulièrement une vente de fleurs dans les lieux publics. L'occasion d'échanger des adresses, de parler du projet, de recenser des adresses email pour que le public 









Noura. Devant le nouveau mur des canuts
à l'inauguration, mai 2013.

soit au courant de nos activités et de ce qui se greffe autour du projet Canut, un projet global de réencastrement économique à la Croix-Rousse (bas, coeur et haut des pentes).

mercredi 29 mai 2013

Petites anecdotes solidaires.

Petites anecdotes.

101 petits singes vivant sur des îles éclatées.

101 singes vivaient sur des petite îles dispersées mais à proximité les unes de autre.

On apprit à 'un d'entre eux à nettoyer sa patate dans l'eau avant de la manger.  Quelque temps après, tous les singes de toute les petite îles lavaient leur patate dans l'eau de mer avant de la manger. Pourtant, le singes des différentes îles ne communiquaient pas entre eux. C'est la théorie des champs morphogénétiques.
C'est ce que nous explique Serge Latouche lorsqu'il parle de décoloniser les imaginaires", nous mutons tous actuellement en communiquant  inconsciemment dans l'espace. 




Les incrédibles végéetables sont nés quelque part en Angleterre, c'et Todd Morten qui a lancé le mouvement, aujourd'hui, on peut récupérer de "incredibles vegetables" un peu partout dans le monde, les villes, les campagnes...



" On ne fait bien que ce que l'on aime, c'est pourquoi il faut mettre en place le revenu d'existence". Joëlle Taillefer.

Calendrier du projet Canut. 2013-2014.


Calendrier du projet Canut.




Du 1er mai au 30 novembre 2013. Deux réunions information par semaine.
- Une pour le haut des Pentes au Chanteclerc le vendredi à 18h30.
-Une pour le bas des Pentes, le samedi à 15h00.
Ces deux réunions durent trois quart d'heure et permettent d'en savoir plus sur les monnaies complémentaire et l'adaptation de ces dernière à notre quartier.

-1er septembre 2013. Forum des associations. La Ficelle. Croix Rousse.

-Rentrée 2013 : prospection auprès des chefs d'établisseents d'écoles de commerce, journalisme, communication pour trouver des élèves stagiaire.



Avec toujours, la constitution du blog projet canut. Le blog de votre quartier. Vous êtes invités à contribuer à ce dernier en envoyant vos idées, remarques, suggestions, à envoyer vos propre articles (avec photo). Il faut s'approprier ce blog, c'est notre outil de travail.



-Fin novembre 2013. Réunion en salle de la ficelle : mise au point des statuts de la nouvelle association projet Canut, constitution du bureau, organisation.

-De novembre 2013 à avril 2014. Consultation et réflexion autour de la charte projet-Canut, (une réunion tous les quinze jours plus réseau internet), constitution des billets le Canut.


-Avril 2014. Mise en place de la monnaie le Canut, premiers échanges (trois bureaux d'échange à créer sur le site).


Quelques idées sur notre contribution à l'éveil économique local.

Quelques idées sur notre contribution à l'éveil économique local.
Nous avons à notre disposition des structure qui sont riche de compétences.

-Des Associations.
-Un SEL. (Système d'échange local).
-Un centre de documentation (le Cedrats) sur les pratiques sociales et solidaires locales.
-Une maison de l'écologie.
-Des commerçants et artisans.
-Des institutions.


Notre objectif : mettre l'homme au coeur de l'économie, mettre l'économie au service de l'humain.

Par Guérhard Richter. Glenne. 1983.
Mam de Saint-Etienne, collection permanente.


Nous pouvons :
-Créer une société coopérative d'intérêt collectif. Comme à Fréjus.
-Encourager la création de SCOP (sociétés coopératives de production).
-Encourager la création de coopératives de commercialisation, diffusion et de vente au sein d'un même quartier dans la ville, dans la région, en interégional. C'est une façon de se servir de la tranversalité pour lutter ensemble contre les grand monopole en mettant en valeur les spécificités de notre quartier (textile, gastronomie, agoalimentaire, artisanat, cybercafés, épiceries vente en détail).


Il s'agit de former un véritable pôle de coopération en lieu et place du pôle de compétitivité qui domine actuellement. Au sein de ce pôle, le citoyen se retrouve et remplit tous ses besoins, sans discrimination liée au revenu, en toute liberté.

Nous restons ainsi dans un mode de gouvernance démocratique, en transversal, sans remettre en cause la verticalité de l'Etat pour autant : "Un Etat ne trouve sa dignité que lorque chaque création de richesse, même la plus petite, et rémunérée". Joëlle Taillefer.
Il s'agit ainsi d'un véritable changement de paradigme qui va conduire à de profondes mutations économiques, sociales, historiques pour lesquelles nous luttons depuis des siècles, ce changement de paradigme se joue à travers l'investissement et la volonté de chacun, à son niveau, en local. Il est en train de 'opérer actuellement, sur le territoire français comme ailleurs partout dans le monde, et nous, citoyens canuts, nous ne devons pas être en reste.

Il y a ainsi une porte ouverte à la mise en valeur, dans une angle de vue fraternel avec le reste du monde des groupe locaux, non divisés par des frontière moderne, des "tribus" ancrées historiquement, qui prennent leur autonomie par rapport à l'appareil d'Etat et le débarrassent en s'émancipant d'un lourd fardeau. Le tout en jouant avec les échelles, en oubliant pas les autres niveaux de compréhension du monde e notamment du territoire français, entre Union méditterranéenne et union européenne qui deviennent des Unions des peuples libre et non plus de grand ensembles institutionnels et économiques. 
On est encore une fois ici, dans la même optique que l'empereur Claude qui autorisa dans le passé, le tribus gauloises à venir siéger et voter au sein de l'assemblée dans l'amphitéâtre des 3 Gaules.


Avertissement. Toute les recherches effectuées dans le cadre du projet Canut et retransmises ici sur ce blog sont un point de départ pour l'écriture de l'ouvrage "Pour une nouvelle théorie de la Valeur" et "la Communauté économique locale, la revanche de la commune" par Noura Mebtouche. Elles font l'objet d'une protection intellectuelle.

mercredi 15 mai 2013

Réunion du 14 mai 2013. Dans le cadre du cercle Veblen.


Réunion du 14 mai 2013.

Dans le cadre du cercle Veblen.


Intervention de Jérome Blanc autour des monnaies complémentaires, à la lumière de Karl Polanyi.
Karl Polanyi distingue les société dites primitive des sociétés modernes. Dans les premières se développe des Spécial Purpose Money, ce sont des monnaies qui peuvent avoir différentes objectifs, qui n'ont pas un caractère de généralité. Elle sont marquées par des limite de validité économique et sociale. (Leur validité et restreinte dans l'espace social).
Ainsi, le monnaies complémentaires qui se développent aujourd'hui dans un contexte de crise ont une validité limitée à l'espace social qui les encadre. 
Il y a aussi de limitations d'ordre moral (commerce d'armes, de psychotropes, écologie et environnement.

Karl Polanyi repère également différente forme d'interdépendances :
1. Un centre et des mouvements en va et vient en périphérie.
2. Redistribution (contrôle politique).
3. Réciprocité des mouvements de corrélation entre points symétriques (complémentarité entre individus et groupes.).
4. Partage domestique(organisation de interdépendances dans un groupe domestique plus ou moins large, produire pour son rompre usage).


Il y a également la question de la solidarité et des formes de solidarité.
-Une solidarité participative, philanthropique (une des formes possible de la redistribution).
-Une solidarité démocratique? Avec réciprocité entre égaux, cette solidarité peut renvoyer aussi bien à une intense redistributive (individus=égaux) qu'à l'idée d'une réciprocité égalitaire. Elle peut aussi se retrouver aussi dans l'échange (voir E.Durkheim et son idée de solidarité organique (et non pas mécanique). , ce sont le structures sociale qui conditionnelle les interdépendances.

Ainsi que la question de forme de domination qui se développe à travers les monnaies.
-Dans la question du partage domestique.
-Dans la question de l'échange salarial.
-Dans la question de la redistribution (domination de l'Etat).
Pour Karl Polanyi, le travail ne peut pas être une marchandise, c'est une fiction car cela est inhumain. Aussi cela déplace t'il la question de la valeur car on tient compte du temps, seul marchandise possible, et non pas de ce qui est réalisé dans une unité de temps.
Certaines forme de domination se jouent aussi dans les mécanisme de réciprocité et les réseaux de solidarité ainsi que dans l'échange domestique, c'est à dire dans un contexte de transversalité.


Les points importants.
-L'émergence d'une économie transversale (horizontale), en même temps que verticale.
-La mise en valeur de toutes les potentialités d'aliénation et de domination à travers l'intégralité de échanges économiques possible.
-L'ébauche d'une nouvelle réflexion sur la valeur travail et le primat de cette dernière dans la réflexion sur la valeur de bien économiques.


Enfin une typologie des monnaies modernes construite par Jérome Blanc dans le cadre de ses travaux.

1.Publique. En noir. La typologie de Jérome Blanc. En rouge, nos remarques concernant l'apport de monnaie locales en plus de la monnaie déjà existante.
Elles ont une configuration de puissance publique et de souveraineté (étatique ou subétatique). Elles sont un instrument de contrôle politique, de redistribution. Il y a une logique de puissance et de souveraineté qui renvoie à un statut fiscal. Solidarité verticale. Ce sont des monnaies dites "all purpose", cela signifie qu'il n'y a pas d'autre limitation que le territoire sur lequel pèse l'instance autoritaire émettrice dans leur utilisation sauf bien sûr les secteurs informel interdits ou encore faisant de l'échange illicite.
Mais même dans ce cas ce n'est pas l'utilisation de la monnaie elle même, qui rompt le contrat entre citoyens et Etat dans l'échange, c'et le droit, la réglementation. On constatera les insuffisances qui touchent à la lutte contre ce genre de pratiques. L'utilisation de monnaies spécifiques, en local, constitue un écran suffisant pour mettre fin à ces pratiques. Il y a une autocensure qui se pratique naturellement sans intervention de nature coercitive, du moins est elle là alors qu'elle ne l'était pas auparavant et permet-elle de lutter en partie contre ces pratiques abusives. Enfin, l'action associative (qui sait où sont passés ses billets), reste une manière de recenser les actes économiques marchands d'une milieu local afin d'établir une comparaison avec le échanges marchands du secteur hors local caractérisé par des monnaies d'Etat.

2.Lucrative (pour l'émetteur banque). Ce sont principalement les banques commerciales. (dégagement de profit donc de surplus de la part de l'emetteur uniquement). Il en existe deux types :
-Captative. Redistribution inversée. Spécial Purpose (juste pour les échanges dans le cadre des SEL). C'est la captation par points. Ainsi de la mesure : cette dernière est utilisée dans le cadre des SEL. Comment concilier l'existence sur un même territoire d'un SEL pour les échanges non marchands et d'une monnaie locale pour les échanges marchands ?  On peut considérer la mesure comme une unité de compte -temps afin de la distinguer de la monnaie complémentaire qui elle, est un instrument d'échange.

-Marchande. All purpose. C'est le cas du WIR et de certaines monnaies complémentaires.


3. Citoyennes. 
-Commerciales. Elles sont réservées à l'échange marchand. Rien ne les distingue des autres monnaies d'échange même la comptabilité et le réglement de la TVA. Ces monnaie sont crées par des groupes associatifs et non soumises à une logique de puissance et de souveraineté c'est ce qui les distingue des monnaies d'Etat.
-Communautaires. Il y a ici de la réciprocité. Ce sont des monnaies Spécial Purpose. On le utilise dans le cadre des banques de temps, des SEL.

Ainsi, la logique de dispersion relative des monnaies puisque l'essentiel de l'activité économique reste soumis à une législation, notamment en matière de fiscalité participe d'une logique globale vient :
-1. A exercer un autocontrôle citoyen sur les pratiques d'échange et contribue donc à une certaine forme de paix sociale non soumise à la coercition légitime d'Etat ce qui a un effet positif sur le fonctionnement des institutions et la liberté des citoyens. Le tout participe d'une logique républicaine selon la devise Liberté-égalité-fraternité.
-2. A alimenter le réseau de gouvernance transversal qui est la contrepartie indispensable du réseau vertical (Institutions d'Etat, Jacobinisme) qui se développe dans tout état évolué. Il correspond ainsi à une logique déjà développée dans le cadre du projet de Constitution Respublica avec la Constitution des "Pays européens", les villes phares, les Arcs, les Chartes de pays et le processus de prise en compte de la souveraineté populaire (comités consultatifs dits populaires).

Le développement des monnaies complémentaires quelle que soit leur nature est donc indispensable à un bon fonctionnement de notre économie, en accord avec l'évolution de ses institutions.


Dans tous les ça, spécifiquement celui de l'échange sans monnaie étatique, l'échange doit respecter certains critère et être entouré de comités d'agrément, de chartes.

D'autre questions se posent : 
Enfin, nous continuerons par des éclaircissements sur l'évolution de La théorie de la valeur travail . Comme le fait remarquer Jérome Blanc, nous sommes dans une configuration de "Spécial Purpose", sur la base de "une heure=une heure, mais on ne fait pas la distinction entre ce qu'il y a derrière les heures de travail.



Conclusion. Rendre la typologie dynamique.
Cette typologie est bien sûr amenée à évoluer. Ainsi, une monnaie subétatique peut devenir étatique. Le cas s'est déjà présenté par exemple en Russie où de initiatives privées et locales se sont mises à jouer un rôle tellement important et efficient (efficace) sur le plan de l'intérêt général qu'elles ont acquis de fait une forme de souveraineté. C'est le cas de Gaz Prom en Russie, laquelle joue un rôle important en matière de protection sociale sur un grand nombre de citoyens. Il s'agit ici de ce que Jérome Blanc appelle une monnaie subétatique car très étendue , l'action privée et l'intérêt général se confondent ici.
Cependant sur un plan éthique, la question de l'égalité des citoyens se pose.
Dès lors on peut imaginer que, au nom du peuple, donc d'une Raison d'Etat au sens profond (une raison populaire, par le peuple et pour le peuple) des garde fous et une récupération démocratique des bonnes initiative privées qu'elles soient associative (procédure de délégation associative défini par Respublica) ou entrepreneuriales puissent être récupéré au nom du peuple sans pour cela autoriser un autoritarisme forcené. Ainsi, la procédure de délégation associative est une procédure qui permet de tenir compte des associations et de s'appuyer sur elles et leur action, moyennant financement et élargissement de la légitimité d'action pour créer des réseaux qui ne fonctionnent pas au nom de l'Etat lui même en tant que structure mais au nom du peuple.
On pourrait imaginer le même type de processus pour les entreprise privées.
Ainsi, 'Etat a aujourd'hui tout intérêt à s'appuyer sur les initiatives en matière de monnaies locales et complémentaires afin de restructurer le fonctionnement de on économie et rendre équilibre plus fort dans le sens où l'économique est une notion profondément politique si l'on tient compte d'une définition du politique qui mettrait l'humain au centre des préoccupations des institutions conformément à ce que nous dit Aristote qui définit le citoyen comme "l'Homo Politicus", l'animal politique, individu évoluant dans une Cité, la Cité des Dieux dont tous le besoins sont remplis. 
Ces monnaies qui se développent dans une période de crise sociale intense sont une réponse positive, un appel au changement de paradigme passant d'une économie du Capital à une économie fondée sur l'Humain (et non pas le travailleur en tant que moyen de production). 
Elles jouent aussi un rôle (et nous l'avons montré en évoquent leur rôle social atténuateur de la coercition d'Etat) un rôle de régulateur social, un rôle dans l'évolution des comportements collectifs en citoyenneté par le valeurs éthiques qu'elles représentent auxquelles adhère le plus grand nombre.
de même le développement des entreprises de petite taille du type autoentreprise (créer son travail soi même ) ou des entreprises de type coopératif dans le cadre de la reconversion de certaine entreprises est à considérer comme un facteur de changement économique intéressant qui mérite d'être exploité et de constituer un nouveau secteur de coopération avec l'Etat, émanation du peuple souverain. Nous insistons ici sur le terme coopération qui rejette toute idée de domination (des infrastructures, de l'Etat, superstructure, des individus) sur l'ensemble de citoyens entendus en tant que formant une collectivité.
Nous terminerons par le rôle des banques centrales : monopoles d'Etat elles ne doivent pas être de leviers de commandes à une minorité, leur poiltique doit se mener dans le sens de l'intérêt général. De bonnes bases pour un éventuel retour à une monnaie nationale. 











mercredi 8 mai 2013

Les événements en économie sociale et solidaire dans votre quartier.

-Ce jeudi 9 mai 2013. 20h00. Une réunion conférence-débat autour d'un revenu minimum d'existence, autour de Baptiste Mylondo, auteur de plusieurs ouvrages sur ce sujet.
-Première réunion des autoentrepreneurs lyonnais à Villefranche/Saône ce samedi 11 mai 2013 de 9h à 12h00.




Le Projet Canut est un projet global
 de synthèse des projets sociaux et 
économiques sur le territoire
 de la Croix-Rousse 
(du bas des Pentes au haut des Pentes).



Il comprend : 


-Une future monnaie complémentaire. Le Canut. 
Elle permet de faire de l'échange local, de valoriser l'économie locale.
-Un réseau associatif et d'entreprises riche, dense et varié.
-Un Blog projetcanut999.blogspot.fr qui appartient à tous les citoyens de la Croix-Rousse. Chacun peut y contribuer en y envoyant des articles avec photos pour nous faire découvrir, un personnage historique ou actuel, un monument, un lieu, un commerçant, une entreprise. C'et aussi le point relais de toute les initiatives qui permettent de faciliter la vie des citoyens. SEL, panier Amap, initatives citoyennes et associatives.
Il permet (et c'est la moindre des choses sur le territoire des Canuts) de faire la promotion des autoentreprises. Qu'elle soit l'activité principale ou non, cette dernière mérite d'être connue par les personnes qui vivent sur son territoire. Aussi est-il recommandé de faire connaitre votre autoentreprise, pour que nous la présentions sur le blog. Si l'on s'en tient à nos objectifs de mise en valeur de l'économie locale, ce blog devrait devenir la référence pour tout citoyen évoluant le territoire, bien plus que le pages jaunes.


Nos objectifs sont d'ici mai 2014 (un an).
-Mettre en circulation la nouvelle monnaie d'échange (uniquement) sur le territoire.
-Faire connaitre le blog un peu partout dans e quartier, en créer une vraie plate forme informative et ludique.

Comment allons nous procéder ?
Toutes les semaines une réunion a lieu soit le vendredi à 18h30, soit le samedi à 15h00 dans un lieu public de la Croix-Rousse (en ce moment le Chanteclerc, sur le plateau, à côté de l'hôtel de ville). Il vous suffit pour vous informer, de consulter notre blog toutes les dates de réunion sont indiquées.
Ces réunions servent à informer les habitants sur les monnaies complémentaires mais aussi à parler du blog et des différents acteurs de l'économie sociale, citoyenne et solidaire du quartier.
Dans six mois aura lieu la première grande réunion lors de laquelle nous procéderons à la création de l'association Projet Canut. Il ne nous restera alors plus qu'à produire ensemble une Charte éthique et à procéder aux différentes phases de la mise en place de notre monnaie (sous forme de billets, à nous de décider de la décoration, sur la base un euro=un canut).
En attendant, il reste à étoffer le blog.

Toutes les idées sont bonnes, toutes les initiatives, à condition de respecter chacun sont les bienvenues. Ecrivez sur le blog, donnez vos suggestions envoyez vos articles.


Etudiants en communication, journalisme, commerce. Si vous voulez avoir une expérience de mise en place d'un projet écocitoyen, de quartier, faites nous le avoir, c'est une expérience enrichissante qui peut alimenter votre curriculum-vitae.
A la rentrée nous ferons la liste de toutes les écoles concernées et irons parler de notre projet à chaque chef d'établissement.

Nos référents sont : la maison de l'écologie, le Cedrats (rue Saint-Sébastien, au Cédrats).




dimanche 28 avril 2013

21 avril 2013. Réunion autour de la SCIC de Féjus-Saint-Raphaël.






21 avril 2013. Réunion autour de la SCIC de Féjus-Saint-Raphaël.

Des citoyens de Fréjus-Saint-Raphaël expérimentent une nouvelle forme de mutualisation des productions à l'aide d'une SCIC.
Les participant se réunissent un lundi soir par mois autour de Joëlle Taillefer afin d'organiser une SCIC. Une société coopérative d'intérêt collectif.
L'objectif, unir les forces de production afin de procurer un revenu collectif afin d'octroyer à chaque membre un revenu de base au prorata du revenu global.
Une façon d'assurer à chacun la valorisation de ses activités en même temps qu'un revenu de base solide et régulier.
L'opération est originale et unique en France. En effet, si l'idée d'un revenu inconditionnel d'existence octroyé à chaque individu au nom de son droit à l'Existence par l'Etat se propage, cette réforme tarde à 'annoncer et nécessite d'autres réformes trop profondes pour que l'on puisse tir tout de suite.
Au niveau local et au niveau citoyen on peut déjà agir afin d'organiser nos économies afin que ces dernière mettent en valeur d'autres notions que le profit pur. Ces notions là sont : la solidarité, le partage et la coopération-mutualisation.
Ainsi, l'ensemble des producteurs de biens et services produisent un bénéfice dans le cadre de leurs activités. Ces activités sont réalisées au nom de structures privée car il ne s'agit pas ici de reproduire les erreurs du collectivisme.
Souvent et c'est le cas pour l'instant elles peuvent être des activités annexes ou secondaires pour les agents. Qui n'a pas monté sa propre autoentreprise en même temps que son travail rémunéré ?
Le bénéfice réalisé est mis en commun et redistribué à chacun en parts égales.
L'avantage de chacun est de bénéficier de l'appui des autres ainsi que d'une structure associative toujours présente à la gestion souple.



Schéma du fonctionnement de la SCIC en fonction des personnes présentes.

-Une entreprise polyvalente

-Un maraîcher.

-Un masseur professionnel.

-Un commerçant.

-Un touriste occasionnel. vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvUn revenu global.

-Une conseillère en ressources humaine. Redistribué.^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

-Un planteur de choux.

-Un artisan.

L'idée est très intéressante, c'est une innovation sociale et expérimentale qui devrait faire des émules en France et continuer à alimenter le réseau des autres pratiques nouvelle en matière économique et social en milieu local. Celui des monnaies complémentaires, des systèmes d'échange locaux.



Des questions, bien légitimes se posent.

1. L'administration du revenu de base doit elle se faire mensuellement ou annuellement ?
Notre avis. Mensuellement. Car, souvent, les activités exercées dans le cadre de la coopérative sont aussi les principale source de revenu qui en font partie. Il et donc peu pratique de stocker la totalité du bénéfice produit afin d'opérer la redistribution en fin d'année à moins d'obliger chacun au sacrifice qu'il y a à se passer des revenus de son activité pendant un an.

2.Que se passe t'il si l'un des membres de la SCIC génère brutalement un revenu beaucoup plus important que d'habitude ? Est-ce que ce cas est géré par les statuts ?
Notre avis . La personne risque bien de partir sans demander sans reste. A moins que les statuts prévoient ce cas.
*Soit que le membre concerné parte après un délai raisonnable.
*Soit que cet individu fasse jouer un mécanisme prévoyant qu'en cas d'augmentation importante et rapide du bénéfice excédant une somme fixée à l'avance, l'associé puisse se désolidariser de la SCIC pour le surplus gagné mensuellement. Cette option est intéressante car elle permet au revenu de base d'augmenter en même temps que les bénéfices de la petite entreprise concernée sans empêcher l'entrepreneur de s'enrichir.
*Soit que l'individu s'en aille sans demander son reste. Ce qui est dommage à la fois pour la coopérative et l'état d'esprit de chacun.
C'est pour cela qu'il est important que les statuts prévoient ce cas de figure.

La réunion du 21 avril 2013 est aussi l'occasion de réfléchir à la nature des statuts associatifs que Joëlle Taillefer connait bien. L'association est présentée ici comme une structure de base à la fois sociale et économique et politique. Il s'y joue un enjeu de rapports de pouvoir à la fois interne et externe.
C'est un nouveau type d'enjeu, moins vertical, plus solaire où chacun  a sa part et qui permet aux membres de se défendre par rapport à un monde économique extérieur hostile.
Le type de gouvernance est ici fluide. 
-Est abordée enfin la question délicate du financement du projet. Vers qui s'adresser ? Forcément à un organisme financier éthique. Comme Terre de liens, la Nef, les Cigales ou le crédit municipal.
-Enfin, on évoque le déploiement de nouvelles activités, et l'exploitation de nouvelles friches industrielles. Ainsi, l'idée de redéployer certaines entreprises sur le point de fermer. On évoque ainsi l'existence de contrats de génération pour éviter que les entreprises ne ferment. 

Les membres de l'association évoquent enfin les différentes activités déployées :
-Un projet en maraîchage pour faire découvrir aux élèves les légume produits par Tobias sur le terrain puis dans leur assiette.
-Une expérimentation en permaculture (6 personnes souhaitent déjà y participer).
-La nécessité de mutualiser les savoirs et savoir-faire dans le cadre de chaque activité.

Cette démarche est originale :
Sur plusieurs plans :
-Idéologique. C'est un juste compromis entre un système économique collectiviste et une organisation de type capitalistique.
-Politique. Elle mise sur les qualités d'incorruptibilité de chacun et sur l'absence d'intermédiaire entre le terrain et le pouvoir.
-Economique. C'est une nouvelle façon de partager le richesses qui induit une modification de échelles de pensée : on ne raisonne plus ainsi sur le plan macroéconomique mais mésoéconomique (économie de terrain, économie de développement, économie locale) voire microéconomique (fonctionnement de l'entreprise et de ses statuts).

Sur le plan strictement économique, cette expérimentation et une innovation majeure. Puisque non seulement elle apprend à partager les richesses sans passer par l'Etat mais elle occulte également le problème de toutes les richesses informelle non comptabilisées au sein des indicateurs macroéconomiques chiffrés comme le PIB ou le PNB et permet donc de tenir compte de ces dernière pour juger du fonctionnement de notre économie. Par ailleurs, elle résoud en partie un problème de type macroéconomique récurrent qui est le chômage en motivant les individus à mener une activité si minime soit elle et, via l'association, en résolvant les complications liées à l'exigence de tenir une comptabilité, aux complications de nature juridique…Dans ce sens, l'existence  d'une statut récent d'autoentreprise est un élément favorable. 

Dès lors, on peut ajouter, si ce type de pratiques s'étend en même temps que celles des autres secteurs de l'économie alternative, que désormais, notre économie se décline en trois voies :
-Celle du système classique privé : individus, entreprises, banques.
-Etat et Institutions. Police, collectivités locales, Etablissements d'Etat.
-Système alternatif. Associations, coopératives. Local, terrain.
Tout pour bâtir une nouvelle société.

Ainsi, de ces trois sphères se dégagent une cohésion d'ensemble qui nous fait aboutit à la réflexion suivante. a t'on vraiment besoin d'un Etat ? 
A notre avis, pour l'instant, oui. En effet l'Etat est d'abord là pour garantir l'intégrité des personnes, des biens, de la Paix. Mais aussi pour organiser certaines infrastructures : le service public ne coule en effet pas de source et il et lui aussi la garantie de l'accès de tous à la modernité. 
Bakounine avait eu l'intuition profonde, aiguisée avec douleur par une certaine nostalgie d'une certaine forme de paradis originel perdu et dont le stade ultime, définitif, était l'absence d'Etat.
Seulement, il l'a découvert à une époque où les valeurs comme la spiritualité ou méditation n'étaient pas aussi encensées qu'aujourd'hui.
Ses arguments nous paraissent donc réfutables, si ce n'est cette rancune tenace encore, émise contre les privilèges organisés par les bons coins de l'Etat en faveur de certains.
Or, ce que nous prônons ce n'est pas l'absence d'Etat, cela est encore trop tôt bien qu'aujourd'hui le notions de développement personnel et de méditation se développent. Parlons plutôt d'un Etat intègre, honnête, liquide, privilégiant l'ascendant sur le descendant et mettant en oeuvre les conditions de mise en place d'une société meilleure.

Voilà le contexte dans lequel se développe aujourd'hui le local. En matière démocratique, en matière de nouvelles expérimentations de gouvernance, en matière d'organisation économique.
Ainsi cette fameuse Querelle entre Bakounine et Karl Marx est elle, même si elle n'a pas eu lieu entre deux auteurs d'origine hexagonale, profondément française.  Il ne manque plus entre Arlequin et le Clown Blanc, que la Marianne. Une trilogie du tonnerre.
Il y a l'Economique, il y a le Politique (qui comprend le Droit) , il y a l'Ethique…
Trois thèmes, trois sphères, avec des variations, chaque personnage apportant tour à tour ses caractéristiques : la fantaisie, le sérieux, la féminin.

Ainsi, l'expérimentation sous forme de SCIC de Fréjus-Saint-Raphaël est une expérimentation qui nous montre qu'en matière de gouvernance fluide et de démocratie c'est la gestion politique qui prime.

On obtient ainsi un triangle, forme parfaite, qui laisse suggérer le cercle, forme parfaite avec pour socle l'économique, au milieu le Politique et  son sommet pyramidal l'éthique, le sacré.

Citons enfin cette phrase de Karl Marx que nous avons trouvé dans le livre de Howard Zinn "Karl Marx, le Retour" : "En lieu et place de l'ancienne société bourgeoise, avec ses clades et ses antagonismes, de classe, nous devons avoir une association dans laquelle libre-développement de chacun et la condition du libre-développement de tous.".
N'est-ce pas finalement une belle revanche que cette phrase reprise aujourd'hui dans un contexte moderne où l'association est en effet la structure de base de grande choses qui se réalisent ? 
Il y a derrière tout cela l'idée que le vrai communisme n'a jamais été mis en place. D'ailleurs, quelque' un qui se prétend communiste ou socialiste mais se comporte comme un gangster moderne a t'il quoi que cela à voir avec le communisme ?
En cela, on peut dire que l'expérience Fréjus-Saint Raph est une expérience du vrai communisme.