vendredi 30 mai 2014

Un nouveau livre sur l'Etat providence.


Le bel avenir de l'État providence
Le bel avenir de l'État providence
Date de parution : 14-05-2014
12.5*19 cm cm
160 pages
15.50 €


 Un essai remarquable et très original qui redessine l’espace de l’État Providence. L’État Providence ne doit pas s’effacer devant la société de marché, mais doit à l’inverse être réfléchi et ré-enrichi à la lumière des évolutions profondes de nos sociétés. A la lumière notamment de l’accroissement des inégalités dans le monde et de l’essor des crises écologiques.
La protection sociale contribue à l’affaissement moral des individus ? C’est faux : elle assure leur bien-être. L’Etat Providence bride le dynamisme économique et écrase de ses insupportables charges la création de richesse et l’innovation ? C’est faux : il favorise la prise de risque, développe les capacités humaines et maintient la cohésion sociale. L’Etat providence est insoutenable financièrement ? C’est faux : il n’a jamais provoqué la moindre crise économique.  Depuis trente ans, l’Etat Providence n’est envisagé que sous l’angle de sa crise et son inéluctable effondrement. Ce discours inquiétant se veut performatif : on espère préparer ainsi les esprits au recul inévitable et pour tout dire souhaitable de la mutualisation des risques sociaux.

Réfutant fermement le déclinisme social ambiant (« nous mourrons ensevelis sous le poids de notre Etat Providence »), ce livre laisse entrevoir non seulement la consolidation sociale mais la perpétuation écologique de l’Etat providence : l’état actuel des insécurités sociales comme la menace de celles, écologiques, qui sont déjà là et grandissent à l’horizon conduisent à penser que nous allons vers un renforcement global de nos protections collectives, dans le sens exactement opposé à ce que nous indique une vulgate néolibérale en bout de course.

lundi 26 mai 2014

Compte-rendu de la réunion économies solidaires à la maison de l'écologie du 10 mai 2014.



Economies solidaires : et le projet TAFTA...


"Mieux vaut lui préférer le taffetas du Canut…"

Un bon mot de 


Engagés dans d'autres collectifs ayant eux aussi leurs manifestations, les personnes intéressées pour s'initier et discuter d'économie solidaire étaient peu nombreux. A défaut de pouvoir vraiment faire une présentation suivie d'un débat , nous avons préféré ajourner (le 3 juin prochain, une soirée importante nous attend avec Philippe Derudder, spécialiste entre autres des monnaies) et parler du projet TAFTA (La zone de libre-échange transatlantique (abrégé ZLET ou en anglais: Transatlantic Free Trade Area , soit TAFTA) ou partenariat transatlantique de commerce et d'échange. ).
 Nous n'avons pas posé le questionnaire non plus.
Nous n'avons pas perdu notre temps, car le projet TAFTA mérite qu'on s'y attarde et qu'on en lise les principales lignes ainsi que l'historique, qui remonte à bien loin et témoigne de ce à quoi conduit l'inertie citoyenne : une mise en place progressive d'un nouvel équilibre mondial fondé sur l'hégémonie du plus puissant.
Rappelons les deux clauses les plus importantes :
1. Toute firme multinationale peut porter plainte contre un Etat qui porte atteinte à ce qu'elle appelle la "libre concurrence" qui n'est autre que de la concurrence déloyale fondée sur la domination du plus fort.
2. Dès lors, le principe d'un salaire minimum peut être remise en cause, et on commence déjà dans les milieux proches de l'intelligentsia économique, à en parler…
3. Enfin, nos firmes multinationales notamment agroalimentaires vont avoir désormais le droit de nous imposer leurs aliments fabriqués à partir de produits toxiques pour l'organisme humain, ou encore d'organismes génétiquement modifiés (OGM) sans que nous puissions nous y opposer puisque nous ne seront désormais plus dans un Etat souverain.
Et c'est bien le cas ici, et avec quelle effronterie, nos grands de ce monde nous imposent ces accords qui paralysent toute vie sociale et économique. Pour rester neutre nous avons ensemble, visualisé sur grand écran l'explication de Wikipedia à ce sujet puis, invité chacun (faute de temps), à aller se renseigner auprès d'observateurs et commentateurs plus inspirés, donnant leurs propres opinions : cercles d'économistes, documentaristes, journalistes, collectifs citoyens, associations…



Dans ce contexte, nous n'étions pas tous d'accord. Et l'un d'évoquer la possibilité pour rendre leur âme aux citoyens de "laisser faire et en laisser baver pour que nous ayons vraiment envie, après de changer de paradigme". Et d'évoquer l'Eglise de la Sainte consommation où certains citoyens prennent le partie d'en rire s'esclaffent à la lecture de slogans tels que : "Laisser payer les pauvres, moins d'impôt pour les riches…" ou encore "Donnez nous notre consommation quotidienne"…Et d'avertir contre les angers de certaines monnaies locales mal récupérées, soumises à la loi de l'offre et de la demande , ravalées au statut de monnaie spéculative…Attention…se méfier …
Et d'évoquer la très intéressante plate forme internet lyonnaise "Pour une civilisation sans argent" visible à partir de ce lien, que je vous invite à aller voir : http://www.civilisation-sans-argent.org/.
Ce collectifs propose une civilisation du don, de l'accès , chacun gardant son job, le mécanisme de la valeur d'échange fonctionnant avec la loi de l'offre et la demande, sans que la monnaie vienne faire écran entre ces derniers…

A méditer.

La prochaine soirée économies solidaires aura lieu le mardi 3 juin prochain dès 18h00 avec une intervention de Philippe Derudder…spécialiste des monnaies complémentaires et de l'économie de l'abondance...
Vous recevrez prochainement le programme…

Noura Mebtouche...