lundi 10 juin 2013

Chaque semaine, nous vous présentons un nouveau commerçant du quartier. Cette semaine; Yann Cinquin, fleuriste.


Quand les fleurs produites chez nous sauvent les palmiers haïtiens.

Yann est fleuriste boulevard de la Croix-Rousse depuis huit ans. Son magasin étale sa devanture bien agrnie juste devant le marché du matin. Une véritable aubaine, pour les clients qui peuvent dès lors s'attarder sur ses vitrines bien décorées. La clientèle de Yann et surtout une clientèle de fidèles. Des croix-roussiens comme lui qui connaissent bien la quartier. Il faut dire que Yann est d'abord et avant tout un gone, enfant du quartier, il s'est quelque peu évadé des rivages du quatrième arrondissement dans sa jeunesse afin de se former au métier de fleuriste, qui, rappelons le, n'est pas celui d'horticulteur.
Sa manière de concevoir son métier est particulièrement adaptée à l'esprit de notre projet, le projet Canut.





En effet, tout naturellement, Yann donne sa préférence à des productions locales que ce soit en fleur coupée, arbustes ou autres produits de décoration : vases, ou encore ces fameuses bougies parfumées artisanales.
Il a tout de suite compris les opportunités qu'offre la monnaie locale le Canut et peut-être que dans un an, lorsqu'elle entrera en circulation, il fera partie des commerçants de la nouvelle monnaie.
Proposer à la vente des productions locales, cela n'empêche pas de faire dans la qualité et l'original...Ainsi de ces vases crées par des noms connus du design.

Le vase tsé-tsé crée par deux désigneuses parisiennes a été crée il y a plus de quinze ans. 21 tubes alignés les uns à côté des autres.


Le vase d'Alvara-Alto est un vase en cristal crée en 1936 par le designer du même nom.


Côté fleurs et produits végétaux. Yann Cinquin est loin d'être un fleuriste coupé du monde. Aussi s'ouvre t'il à l'importation des pays étrangers mais à condition que les produits en valent le coup. Ainsi,
de ces orchidées Vanda produites en culture aérienne dites épithètes (changer l'eau tous les cinq jours).

Les pivoines, sont cependant lyonnaises et cotoyent ces petits palmiers hawaïens dont l'histoire est intéressante : cette plante est en voie de disparition , pour lutter contre sa disparition et réintroduire l'espèce à l'état naturel dans son pays d'origine, il suffit d'en acheter une : une partie des bénéfices étant reversée au secteur associatif.


Cette plante d'intérieur nécessite une température de 15 à 30 degrés. Elle s'arrose à peu près une fois tous le dix jours.
La mesure à portée écologique correspond elle aussi à l'esprit du projet Canut qui s'inscrit dans une démarche générale visant à mettre en lieu et place de l'ancienne un nouveau paradigme économique qui part cette fois ci de l'écologique au lieu d'en faire une option supplémentaire que l'on ne suit que dans les périodes où cela est possible.
Ici, elle est la base et le fondement même de notre politique.

Les hortensias sont du sud, vers Hyères, les arômes de Lyon, les tulipes autant que possible de Bretagne, de Lyon ou du midi, les roses de la région PACA.
"Cela dit, les producteurs en fleurs coupées lyonnaises se font rares", nous dit le commerçant.
Une problématique notamment liée au coût du chauffage des serres et à la concurrence de certains pays produisant de la fleur coupée à grande échelle.


Yann est content d'être Croix-Roussien : "un quartier extraordinaire " nous dit-il.
Un des ses meilleurs souvenirs de ce quartier ? La fête de la musique avec Catherine Ringer chantant au gros caillou.

Par Noura Mebtouche.

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